LA DENTURE DU CHIEN – Post-scriptum
L’article « La denture du chien – Le jugement des dents chez le Schipperke » a été publié en français dans notre revue du club d’avril / mai / juin 2010 et en néerlandais dans notre revue d’octobre / novembre / décembre (N°4, 2010).
Dans l’organe français « Le Berger belge et le Schipperke » (N° 5, Septembre -Octobre, 2010, page 74) on peut lire que le Comité du Schipperkes-Club de France déplore que dans le nouveau standard du Schipperke les pénalités ne soient pas plus claires et que notamment le cas de manque de deux incisives ne figure pas dans ce standard.
Rappelons que dans notre article sur la denture nous avons précisé que « prévoir et décrire tous les défauts possibles dans un standard n’est pas faisable et qu’un juge doit toujours avoir recours à son bon sens ou à un raisonnement logique avant de pénaliser ou d’attribuer un qualificatif ». Un bel exemple d’une imperfection possible mais non mentionnée dans le standard et dont les juges devraient quand même tenir compte est une ‘mauvaise implantation des dents’ (une défectuosité certainement pas rare chez le Schipperke). De toute façon, ce qu’on peut lire dans le nouveau standard du Schipperke sur la denture et ses défauts, est plus détaillé, plus clair et mieux interprétable que ce qu’on trouve dans la plupart des autres standards de race.
Un manque de deux incisives est en effet aussi un exemple d’un défaut concret mais non spécifié dans le standard. Comment alors un juge peut-il savoir quel qualificatif il doit attribuer qui est tout à fait conforme au texte du standard de race, quand il doit se baser sur un standard qui est très complet mais ne mentionne pas explicitement ce défaut concret ?
Regardons pour cela attentivement ce que le standard du Schipperke nous apprend :
– le manque d’une incisive est un ‘défaut grave’ ; il s’ensuit logiquement que le
manque de deux incisives est un ‘défaut très grave’.
– le manque de deux incisives n’est pas mentionné comme un défaut éliminatoire.
Conclusion : le manque de deux incisives est un défaut plus grave qu’un ‘défaut grave’ et moins grave qu’un ‘défaut éliminatoire (ou disqualificatif)’. Donc, attribuer le qualificatif ‘satisfaisant’ ou ‘suffisant’ (en France ‘assez bon’) semble être le plus logique et le plus défendable.
Robert Pollet